L’évêque allemand Karl-Heinz Wiesemann a publié jeudi dernier une lettre dans laquelle il demande aux pasteurs de son diocèse de bénir les couples de même sexe.
L’évêque a écrit aux prêtres, diacres et agents pastoraux laïcs pour leur dire que les bénédictions – qu’il a également étendues aux couples remariés – pouvaient avoir lieu dans les églises du diocèse de Spire.
Il a écrit dans une lettre du 3 novembre que “la cérémonie doit être distincte d’une cérémonie de mariage à l’église en raison des différents mots et signes utilisés. En outre, la cérémonie doit clairement souligner l’amour, l’engagement et la responsabilité partagée du couple en signe de bénédiction.”
L’évêque a suggéré “Il se peut que le cadre domestique (éventuellement avec la bénédiction de l’appartement partagé) soit plus propice à la réception d’une bénédiction.”
“Une cérémonie de bénédiction peut se dérouler dans une église ou dans tout autre lieu approprié. À ne pas confondre avec une cérémonie de mariage, la cérémonie doit incorporer différents mots et symboles pour renforcer l’amour, l’engagement et la fiabilité de la relation de couple.”
L’évêque, qui dirige le diocèse du sud-ouest de l’Allemagne depuis 2008, a noté que la quasi-totalité des participants à la dernière réunion de la Voie synodale allemande en mars s’étaient prononcés en faveur de l’autorisation des “cérémonies de bénédiction pour les personnes qui s’aiment”, et a souligné l’importance de procéder aux bénédictions sans délai.
“Dans notre diocèse, nous nous sommes efforcés de fournir une assistance pastorale, inspirée par la compassion de Dieu, aux couples qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se marier dans un sacrement pour diverses raisons, a fait remarquer le prêtre.
Ayant une longue expérience de pasteur, je suis touché par le désir profond de nombreuses personnes religieuses de bénéficier de la bénédiction de Dieu et de la bienveillance de l’Église pour soutenir leur parcours de vie avec ses difficultés, ses échecs et ses réussites. C’est ce qui rend la vie humaine si fragile et si précieuse.”
À mon avis, la directive de Jésus au milieu du Sermon sur la montagne, “Ne jugez pas, afin de ne pas être jugés”, est devenue la pierre angulaire d’un ministère pastoral fondé sur l’Évangile de Jésus, parallèlement à la déclaration familière du Pape François, “Qui suis-je pour le juger ?”